Du XIXème au XXIème siècle
Les bâtiments prestigieux qui servent d’écrin au lycée ont en tout premier lieu été utilisés comme hôpital dans la seconde moitié du XIXème siècle.

L’état sanitaire préoccupant de Lille et l’encombrement des hôpitaux existants entraîna la décision, prise le 29 janvier 1859, de créer un nouvel établissement, dessiné par l’architecte hospitalier lillois Auguste Mourcou.
Sa construction commença le 15 août 1866 et s’acheva en 1873. Tout d’abord appelé hôpital Sainte-Eugénie, du nom de l’épouse de l’Empereur Napoléon III, il deviendra l’hôpital de la Charité à partir de 1876. De 1958 à 1991, l’hôpital fut progressivement désaffecté.
En réponse à une volonté forte tant du recteur de l’académie de Lille Claude PAIR, que du premier président de la région Nord – Pas-de-Calais Noël JOSEPHE mais aussi du maire de Lille Pierre MAUROY, et sous l’impulsion de l’architecte Wladimir MITROFANOFF, l’ancien hôpital subira d’importants travaux de rénovation.
L’idée de la conversion en lycée avait un certain sens, étant donné que l’organisation d’origine restait performante. Malgré quelques interventions témoignant de leur époque, la configuration globale du site a été préservée. L’architecte a opté pour un contraste à la fois matériel et formel, ses interventions étant marquées par l’utilisation du métal, tant en tant que structure qu’en tant que revêtement. Le hall central récent se positionne, sans perturber leur harmonie, entre deux pavillons de grande envergure et organise l’ensemble des mouvements horizontaux. Si la nécessité de doubler les galeries distributives en hauteur était évidente, l’encadrement de la chapelle par un réseau de poutres semble moins justifié, à moins qu’il ne symbolise la vulnérabilité du patrimoine… Des paiements de fonds modulent les prix, créant ainsi un panorama interne varié.
Il est entièrement réaménagé en lycée. Il ouvrira en 1992, accueillant dès la première année les toutes premières sections Européennes de France et proposant également l’enseignement du Japonais.
Construits sur 3 hectares (16000 m2), les bâtiments adoptent la forme d’un quadrilatère entre quatre pavillons d’angles en ressaut.
Les corps de bâtiments en brique et en pierre créent un jeu de polychromie auquel s’associe harmonieusement l’ardoise des toitures.
Deux galeries de communication, perpendiculaires à la façade, divisent le quadrilatère en trois zones : Deux zones latérales aménagées en jardins, Au centre, la cour d’honneur prolongée par une cour de service en contrebas.
La chapelle, débridée et orientée vers la cour centrale, interagit avec les structures imposantes des édifices environnants. Les volumes massifs en briques et en pierres, ainsi que les cheminées visibles sur la façade, signalent avec élégance le nouveau secteur d’une ville en plein essor. Réaménagée en CDI et implantée à cheval sur ces deux cours, elle occupe une place centrale.
Depuis son ouverture, les travaux de rénovation n’ont pas cessé de se poursuivre et l’internat mixte a accueilli, dans le bâtiment situé le long du boulevard Montebello, ses premiers élèves en septembre 2005.
Retrouver d’autres photos sur le site du patrimoine du Ministère de la Culture: